Situation économique du Québec : au-delà des éléments macro-économiques et fiscaux

Nos collègues C. Montmarquette et L. Godbout nous ont permis de faire le point sur les éléments macro-économiques et fiscaux nécessaires pour déterminer les défis à court et moyen terme auxquels nous faisons face.

Les délais ne leur ont pas permis d’aller au-delà de suggestions générales et d’énoncés d’objectifs sur les mesures fiscales nécessaires pour traiter du problème de déficit et de dette.

Laissons à d’autres l’analyse sur les mesures nécessaires pour réduire le rythme de dépenses publiques. Présentons ici, en résumé certains sujets qui nécessitent réflexions pour augmenter le rythme de croissance du PIB durable, notant que les deux volets de réflexions sont interdépendants.

Certains de nos écrits précédents sur Libres Échanges ont fait état de nos suggestions pour améliorer le taux de croissance des revenus et de l’emploi au Québec. Nous ne tentons pas de les résumer ici et en restons à une énumération des divers sujets qu’il nous semble indiqué de revoir en parallèle avec les analyses macro-économiques et fiscales déjà engagées et ce, pour traiter du côté demande et création de revenus d’emplois afin d’identifier les politiques pertinentes pour le Québec du 21e siècle (blogue du 10 juin 2013).

  • Distinguer entre compétitivité et productivité (7 octobre 2013);
  • ne pas oublier le rôle de Montréal (15 décembre 2013);
  • se centrer sur les entreprises et secteurs les plus ouverts aux exportations et importations (5 décembre 2011, 16 décembre 2011, 13 janvier 2012);
  • favoriser et concentrer le soutien public sur les entreprises et secteurs qui créent la valeur ajoutée la plus élevée au Québec (3 avril 20124 février 2013);
  • cerner les déterminants tels que l’innovation et l’entrepreneuriat qui font que les rémunérations ne suivent pas la croissance économique et que s’accroissent les inégalités ();
  • améliorer notre performance dans l’attraction et la rétention des investissements directs étrangers, lesquels dépendent en partie de notre productivité et de notre compétitivité (4 décembre 2013);
  • réfléchir à la modification significative éventuelle des mesures de protection commerciale du secteur agricole québécois  ().

Il faut aussi revoir en urgence et dynamiser nos grappes industrielles et se doter d’une politique de développement urbain, régional et national étant donné la lenteur des activités et débouchés sur le plan international dont la lente croissance en Europe.

Voilà tout un ordre du jour d’éléments à revoir tout en tenant compte des interdépendances entre elles et avec les politiques macroéconomiques monétaires et fiscales qui font à juste titre l’objet essentiel, mais trop exclusif de nos analyses actuelles.